il faut de tout …

« Vous connaissez la générosité de notre Seigneur Jésus Christ qui, de riche qu’il était, pour vous s’est fait pauvre, pour vous enrichir de sa pauvreté. »

( 2 Corinthiens 8 :9)

La solitude, l’indifférence, sont des maux qui détruisent à petit feu le cœur de l’homme. Qu’il soit jeune ou vieux, devant l’indifférence de son prochain, l’homme est seul, il pleure et souffre… Il veut être seul … il se tient seul.

Hier soir, nous étions 7 réunis pour louer et prier. Quelques minutes avant que nous n’entrions tous à la chapelle, l’occasion aidant, je me suis surprise entrain de défendre devant ce petit groupe réuni, la cause du divorcé-remarié, qui demeure seul dans son banc d’église, seul face aux interdits qui lui sont imposés. A un certain moment de ma ‘plaidoierie’, je me suis adressée à l’homme qui se tenait vis-à-vis de moi et gentiment je lui ai posé cette question : ‘dites-moi monsieur, honetêment, la sanction contre les d-r ne vous dérange-t-elle pas ?’ Pas du tout gêné, l’homme me regarda droit dans les yeux, un sourire sur les lèvres, et répondit : ’moi j’ai demandé et j’ai reçu l’annulation de mon mariage ’. A ce moment précis il me fut donné en grâce de lire dans ses yeux triomphants, les paroles qui étaient restées en secret gravées sur son coeur : ‘la sanction ne m’atteint pas – le sujet ne m’intéresse même pas – passe ton chemin !’  A la gauche de cet homme un prêtre était assis… qui a choisi de se taire quand instinctivement mon regard déjà attristé s’est tourné vers lui.

Puis après, nous sommes tous entrés à la chapelle pour louer et prier, et pendant un long moment je n’ai pas pu entrer dans la louange car toutes les paroles que l’homme adressaient au Seigneur, sonnaient très faux à mes oreilles, de même que l’accent qu’il avait emprunté pour l’occasion. Et  je n’ai pas pu m’empêcher de penser en mon for intérieur : ‘qui croit-il tromper celui-là ?’

Je suis triste ce matin, il est vrai. Je me sens seule, vide. J’ai envi de déposer le bilan – cesser de me battre pour la cause … A quoi bon ? Je me dis, devant tant d’indifférence, je ne ferai jamais le poids…

Et puis… et puis Jésus est arrivé… et de nouveau avec une Parole, Il m’a consolée, guérie, redonnée du poil de la bête : « celui qui aura persévéré jusqu’au bout sera sauvé » (Mt 10,22)  Et j’ai pensé : c’est vrai – devant Dieu, il n’y a pas de place pour deux… !

Jésus a tellement raison quand Il dit : « Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu’on jette en mer et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien.» (Mt. 13,47)

ou encore: « Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez les hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu. » (Lc.16 :15)         

Seigneur, à l’exemple de mes sœurs dans la foi, je veux Te dire : ‘Jésus j’ai confiance en Toi’ et ‘jechoisis tout. Je ne veux pas être une sainte à moitié je ne crains qu’une chose c’est de garder ma volonté, prends la, car  je choisis tout ce que Tu veux !’  Je continuerai donc à me battre, seule contre tous, seule devant Dieu, pour que mon Eglise soit miséricordieuse, sainte et irréprochable, comme Tu L’as voulue. (Ph. 4)

Amen +