Ton Enfant, notre trésor

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Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 6,19-23.

Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Ne vous faites pas de trésors sur la terre, là où les mites et la rouille les dévorent, où les voleurs percent les murs pour voler. Mais faites-vous des trésors dans le ciel, là où les mites et la rouille ne dévorent pas, où les voleurs ne percent pas les murs pour voler. Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. La lampe du corps, c’est l’œil. Donc, si ton œil est vraiment clair, ton corps tout entier sera dans la lumière ; mais si ton œil est mauvais, ton corps tout entier sera plongé dans les ténèbres. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres y aura-t-il!

 

MÉDITATION

« là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur .»

Maurice et moi n’avons pas eu d’enfant ensemble. Nous n’avons pas eu la joie de connaitre ce trésor où tout parent, le jour de son arrivée, dépose sans le savoir, une partie de son cœur, sinon tout son cœur. Souvent nous en parlons dans nos conversations, Maurice et moi, car cela est un grand regret pour notre couple. Et à chaque fois c’est la même question qui surgit : « Qu’aurait été cet enfant ? » Et le chagrin de ne pas le savoir, je dois avouer, planait toujours sur notre relation. Car un enfant est ce qui uni papa et maman pour la vie.

Maintes fois donc, nous avons essayé de nous imaginer quel aurait été enfant qui serait né de notre chair si l’occasion nous avait été donnée de le faire ! Et à chaque fois ce n’est pas l’image d’un enfant qui me vient personnellement à l’esprit, mais c’est une vision – la vision d’une multitude – une multitude d’enfants, déjà grands, qui entrent et qui sortent de notre maison, qui en occupent toutes les pièces.

Ce matin, pendant l’oraison, Le Seigneur m’a donnée à lire un passage de l’épitre de saint Paul aux Galates, plus précisément les versets 15 à 23 du chapitre 3, où il est question de la descendance d’Abraham : Le Christ et les croyants ! Et Il me demanda de le lire avec grande attention. Ce que j’ai fais, et je dois dire que dès le commencement même du chapitre, je fus interpellée :

« Frères, partons des usages humains : un simple testament humain, s’il est en règle, personne ne l’annule ni ne le complète. Eh bien, c’est à Abraham que les promesses ont été faites, et à sa descendance. Il n’est pas dit « et aux descendances », comme s’il s’agissait de plusieurs, mais c’est d’une seule qu’il s’agit : et à ta descendance, c’est-à-dire Christ… »

Et tout à coup, la vision de la multitude d’enfants est revenue à mon esprit, et au fur et à mesure que je lisais, le nuage qui jusqu’ici entourait cette vision, s’est levé, pour laisser apparaitre une évidente réalité. Alors comme saint Paul a fait, partant de l’usage humain et du testament, j’ai discerné :

Certes, Maurice et moi nous nous étions promis mariage et fidélité dès le premier jour de notre rencontre, alors que nous n’avions que 13 et 16 ans. Certes, trois mois après notre rencontre, l’homme est venu séparer ce que Dieu avait uni, et du coup Son Plan à Lui, s’était vu anéanti ! Mais pas Sa promesse. Car Sa Promesse de nous unir, maintenant je le sais, était en vue d’une descendance bien particulière que nous devions Maurice et moi Lui donner ! Et s’Il l’a maintenue, si Dieu a maintenu Sa Promesse envers nous, c’est parce que l’alliance qu’Il avait faite pour nous, avait été conclue au Ciel, dans Son Paradis, là où Il vit, avant même que Maurice et moi ne venions au monde.

Ainsi, nous sommes sortis de Lui pour cela : accomplir La Promesse faite avec Lui de conclure une alliance avec nombre de Ses enfants. Et cela Lui aura pris 34 ans pour L’accomplir : 34 années d’exil, non seulement pour pleurer dans le désert et souffrir de la séparation, mais pour nous préparer, dans l’union à Son Esprit, à mettre au monde cet Enfant, de qui naitra, maintenant je le sais, une multitude.

« Que sera cet enfant ? » était la question que Maurice et moi nous nous posions, tout comme Zacharie, père de Jean le Baptiste l’a posée lui aussi à la synagogue, lors du baptême de son fils, il y a plus de 2000 ans  !

Et la réponse, je m’aperçois maintenant que ca fait un moment déjà que non seulement nous l’avons, mais nous la vivons aussi :

Comme à Zacharie et à son épouse Elizabeth qui ne pouvaient pas avoir d’enfant, Dieu a répondu en montrant Sa bonté :

Il S’est souvenu de l’amour qu’Il avait fait germer en nos cœurs. Il nous a visités dans notre chagrin d’avoir été séparés et nous a rachetés au pouvoir de la mort qui est la vie sans amour. Ce qu’Il avait annoncé par la bouche des saints prophètes d’autrefois, Il l’a accomplit en une unique Parole donnée, Parole qui nous a sauvés et libérés : « Je t’aime depuis toujours, c’est pourquoi je te reste profondément attaché. » (Jérémie 31 :3) Et à cet Attachement, nous nous sommes donnés complètement. Désormais nous vivons dans la justice et la sainteté. Nous marchons sous le Regard du Seigneur, pour préparer Ses routes, et donner à Son peuple la connaissance de notre propre salut par le pardon de nos péchés. Là est l’effet de la bonté profonde de notre Dieu : grâce à Elle, La Lumière a éclairé nos ténèbres et nous sommes devenus nous-mêmes lumières pour ceux qui marchent à l’ombre de la mort. Nous guidons leurs pas sur la route de la paix. Là est notre credo, là est notre foi. Là est notre mission.

Béni soit Le Seigneur, Le Dieu d’Israel …

A la lueur de tout cela, la réponse que nous attendions n’a pas tardé à se manifester pleinement car quand L’Esprit Saint agit, Il agit vite, et je comprends que L’Enfant que Dieu a voulu faire à travers nous, c’est NOUS-mêmes : nous sommes Maurice et moi, L’Enfant que Dieu a voulu avoir ! Et à travers ce qu’Il nous a donné de vivre de bon et de meilleur comme de mauvais et de pire, dans le désert comme dans l’exil, un Enfant est né : notre couple, UNI PAR DIEU DANS L’AMOUR.

Certes ce n’est pas un enfant de la chair, mais il est de toute évidence, celui de l’union de nos deux esprits avec Le Sien – notre Père qui est aux Cieux…

Et tous ceux qui viendront à nous, guidés par Son Saint Esprit, le seront aussi – ils seront Sa descendance, Ses enfants, Ses fils et Ses filles graciées et libérées à cause de leur foi qui les a conduits jusqu’à Lui, jusqu’à notre maison qui est devenue La Sienne ! Et dans Sa Maison désormais, ils entreront et sortiront – ils occuperont toutes les pièces ! ALLELUIA !

Et nous, leurs parents adoptifs, nous leur redirons chaque jour pour pas qu’ils oublient, une règle à tenir : Observez la Parole de Dieu, Elle est aujourd’hui votre Vie, votre nourriture pour La Vie Eternelle qui vous attend ! Croyez en LA MISERICORDE de votre Père qui est aux Cieux, car c’est au moyen d’une promesse, qu’Il nous a accordé Sa grâce. Vous aussi, malgré vos péchés, vous êtes aimés de Lui et à vous aussi Il fait La même Promesse : L’Amour pour toujours. Convertissez-vous donc, devenez les enfants qu’Il attend pour prendre sur Ses genoux et consoler. Abandonnez-vous à Lui qui sait tout de vous pour tout faire pour vous. La loi qui nous interdit de nous approcher de Lui qui est La Vie, nous a servi d’appui jusqu’ici, ceci afin qu’aujourd’hui nous soyons tous réunis pour vivre d’un seul cœur avec Lui. Ne la regrettez pas. Ne la condamnez pas. Ne la reniez pas. Car tout est grâce !

Merci Abba, Papa !

Amen +

Oui, tout est grâce, mais tout n’est pas dit jusqu’à ce que notre petite sœur qui vit désormais en Lui, nous envoie sa petite rose.

Alors petite sœur, toi qui nous as ouvert Le Chemin de la petite sainteté – trésor et que nous essayons de vivre chaque jour, que dis-tu de tout cela ?

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Notre Seigneur veut laisser  » les brebis fidèles dans le désert  » (Lc 15, 4). Comme cela m’en dit long!… Il est sûr d’elles ; elles ne sauraient plus s’égarer car elles sont captives de l’amour, aussi Jésus leur dérobe sa présence sensible pour donner ses consolations aux pécheurs, ou bien s’il les conduit sur le Thabor c’est pour peu d’instants, la vallée est le plus souvent le lieu de son repos. *

Maintenant tout est dit. ALLELUIA !

Amen +

+doris

* Pensée du jour de Thérèse de L’Enfant Jésus, (Extrait de « Œuvres Complètes »)

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Que Dieu vous bénisse de Sa Miséricorde et vous garde en Son Amour

 

 

 

 

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