Évangile de Jésus Christ selon saint Jean 14,27-31a.

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : Je m’en vais, et je reviens vers vous. Si vous m’aimiez, vous seriez dans la joie puisque je pars vers le Père, car le Père est plus grand que moi. Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. Désormais, je ne parlerai plus beaucoup avec vous, car il vient, le prince du monde. Certes, sur moi il n’a aucune prise, mais il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. »

REFLEXION

C’était un samedi. J’étais à la chapelle entrain de méditer, et soudain une grande angoisse m’a envahie le cœur, une grosse envie de pleurer m’a prise à la gorge et je me suis prosternée devant la Sainte Croix, chapelet en mains.

J’ai commencé par prier, supplier. Je sentais que notre Seigneur me le demandait, pour ma belle sœur gravement malade et qui réside en Australie. Cela fait seulement 2 mois qu’elle a été diagnostiquée : cancer aux seins, métastasé à l’estomac !

Je me suis donc mise à prier avec ferveur. Je sentais que j’avais besoin de prier la prière des mourants, puis celle du dernier soupir, et je les ai faites. Ensuite j’ai commencé le chapelet de la Miséricorde…, mais après deux ‘dizaines’, Le Seigneur m’a arrêtée, Il a dit : « Ca suffit ! » J’ai voulu continuer, mais aucun son ne sortait de ma bouche, alors je me suis arrêtée de prier et suis revenue à ma méditation.

Tandis que je priais, mon époux était entré à la chapelle, et je lui ai confié ce que j’avais ressenti – ce désir de prier pour ma belle sœur que je sentais s’en aller. Il jeta un œil sur la Bible ouverte devant moi et que je n’avais pas consultée, et me lu ces Paroles inscrites en caractères gras : « Entre tes mains je remets mon esprit ! » Et nous avons tous les deux compris qu’elle commençait la descente aux enfers ! Alors j’avais pris mon téléphone et ayant inscrit ces Paroles, je les ai envoyées à ma belle sœur par sms.

C’était ma façon à moi de l’accompagner dans cette descente…

Mes prières terminées, je me suis sentie apaisée – je savais qu’elle l’était aussi, et c’était plutôt rassurant.

Le lendemain matin ses enfants nous firent part qu’elle avait passé une longue nuit agitée et que depuis elle semblait s’être enfermée dans un profond sommeil. Plus tard, en consultant le petit livret de La Bonne Semence, je lus ces Paroles : « Aujourd’hui tu seras avec moi dans le Paradis ! » De nouveau, je les ai envoyées à ma belle sœur via sms. Je savais qu’elle ne voyait pas mes messages mais c’était ma façon à moi de communiquer avec elle, de l’accompagner, de lui dire : « Tu n’es pas seule, Jésus t’accompagne – Il te tient la main ! Lui aussi a connu la même descente, la même souffrance et Il vient pour te sauver – fais Lui confiance, abandonne toi à Lui.»

Tard dans la soirée, alors que je regardais la télé, les Paroles du Psaume 23 vinrent à mon esprit : « même si je passe par la vallée de la mort je ne crains aucun mal car tu es avec moi ! » et sans attendre, je les ai retransmises ! Je sentais que Le Seigneur me prévenait que le moment s’approchait, et je me suis retirée pour prier.

Il devait être aux environs de 4 heures du matin quand subitement je fus réveillée par une grande lumière blanche qui avait jaillit d’un coup dans la chambre à coucher – une lumière toute brillante, fulgurante ! Au centre, un trou noir d’une assez grosse circonférence. A mes côtés ma belle sœur, qui parlait, qui parlait avec intensité comme pour me raconter quelque chose, mais je ne comprenais rien de ce qu’elle disait. Quand tout d’un coup, j’ai entendu une voix, une que je connaissais bien – celle de son époux décédé il y a tout juste une année d’un subit arrêt cardiaque ; il s’est adressé à elle, pas à moi ! Il a dit : « arrête de blaguer, allons ! » Il semblait être pressé. Et la lumière a disparu de la chambre et tout est alors redevenu silencieux.

Je me suis rendormie pour encore 2 heures et quand je me suis réveillée, j’ai allumé mon portable, avec la certitude au coeur qu’il y aurait un message qui entrerait bientôt, nous annonçant le décès de ma belle sœur. Et c’est exactement ce qui s’est passé – trois minutes après, la nouvelle est entrée : « maman nous a quitté ce matin, elle est partie dans son sommeil entourée de ses 3 enfants qui lui ont tenu la main. »

Je n’ai pas pleuré ! Mon cœur ne fut pas bouleversé ni effrayé, bien au contraire, j’étais heureuse de la savoir enfin libre et en paix ! Alors, je suis descendue pour la chapelle où j’ai remercié mon Seigneur et mon Dieu ! Parce que la veille, avant de me coucher, dans ma prière je Lui avais demandé de me donner un signe quand elle partirait, de me laisser savoir, car je me doutais qu’elle s’en irait pendant la nuit, alors que je serai entrain de dormir, et mon désir était d’être avec elle jusqu’au bout. A ma requête, Le Seigneur avait répondu : « tu seras la première qui saura ! », et Il a tenu Sa Promesse ! Il a d’ailleurs fait mieux que cela : Alors qu’Il était, avec eux, en route vers Le Père, en route vers Le Paradis où Il les conduisait tous les deux, Il a tenu à faire un détour par ma chambre – histoire de me rassurer, de  me consoler, de me faire un petit coucou !

Chers frères et sœurs, chers amis en Christ,

L’histoire que je viens de vous conter est véritable – je l’ai vécue. Certes elle n’est pas une que le monde vit chaque jour, mais elle est vérité et je l’ai contée selon LA VERITE qui m’a été, dans son sillage, pleinement révélée : qu’Il est VIVANT le Dieu devant qui nous nous tenons et en qui nous croyons ! Encore une fois Il a tenu à Le prouver, afin que nous croyons et avec nous tous ceux à qui nous raconterons Ses bienfaits !

Certes, et comme nous le dit saint Paul : « Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le royaume de Dieu. » (Act.14) Mais tant que, dans les épreuves, nous tiendrons la main de Jésus, et Le laisserons faire et décider, alors nous n’avons rien à craindre, et le prince du monde, sur nous, n’aura aucune prise ! Mais il faut que, par nos témoignages, le monde sache qu’à l’exemple de notre Sauveur Jésus-Christ, nous aussi nous aimons le Père, et que nous faisons comme le Père nous le commande ! C’est-à-dire : en respectant pleinement Sa Sainte Volonté, en demeurant persévérants et fidèles dans la prière, en proclamant Ses louanges et Son nom très saint, en étant Ses témoins, alors toute chair Le bénira toujours et à jamais – et Son Règne arrivera.

Chers frères et sœurs, chers amis en Christ,

Le Désir de Dieu est de nous sauver tous et à tous les prix. Il n’hésitera pas pour cela, à faire un ou plusieurs détours sur Son Chemin.

Si nous Lui laissons la réussite et le résultat de nos efforts, en nous contentons d’êtres persévérants et fidèles dans la prière sans demander pourquoi et comment, alors Lui aussi nous sera fidèle pour toujours !

Que la Paix de notre Seigneur Jésus-Christ repose sur vous, au Nom du Père, par Le Fils dans Le Saint Esprit, Amen!

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