ma foi sautille

«La reine Esther, dans l’angoisse mortelle qui l’étreignait, chercha refuge auprès du Seigneur » Esther 14 «Vous qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants»  Matthieu 7,7-12 


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Qui a foi en Dieu, reconnait qu’IL EST, et qu’en cette unique et divine qualité d’être et d’exister pleinement et parfaitement, IL EST bien plus Le Bon Père Généreux et Miséricordieux, que l’implacable Justicier qui punit la moindre faute.  Et même qu’il lui arrivera de tomber quand il devra affronter son pire ennemi, il saura se relever et courir chercher refuge dans les bras de Dieu Son Père, le Saint des saints.

Dieu EST – Perfection et Sainteté, Amour et Miséricorde, et bien plus encore.  Il se tient en Ses qualités, immobile.  Jamais Il ne changera.  En l’homme Il a foi car Il l’a créé, parfait et saint, aimant et miséricordieux, et plus encore…, et Sa foi ne sautille pas, ne va pas de droite à gauche en quête du ‘je ne sais quoi’ pour améliorer ce qu’Il a aimé.  La foi de Dieu EST pour l’Eternité en l’homme, immobile. Ainsi est celle de qui Le reconnait pour son Père.  Mais hélas, quant au contact de la terre, la sainteté naturelle est souillée, la foi se déstabilise, sautille, va de droite et de gauche cherchant dans le monde de l’homme orgueilleux, le je ne sais quoi qu’il pense le rendra à sa nature première.  Ne le trouvant pas, alors il se décourage et se désole, perd les pédales, erre sans but, sans repaire, ne sachant plus très bien qui il est et pourquoi il est.

A cet effet, St Jean a un bel enseignement :  « Mes bien-aimés, dès à présent nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que, lorsqu’il paraîtra, nous lui serons semblables, puisque nous le verrons tel qu’il est.  Et quiconque fonde sur lui une telle espérance se rend pur comme lui est pur. (1 Jean 2). 

Croire que l’on est dès à présent, tout de suite, enfant de Dieu, et qu’à cause de cet état, on est pur et saint, stabilise la foi de qui demeure, en sa foi, un enfant. Mais en attendant, que fais le présumé adulte qui s’est perdu en chemin ?  Comment évitera-t-il les plaisirs de la terre qui ont fragilisées sa foi ?  Jésus nous donne la solution : Demeurez en moi et je demeurerai en vous ! (Jean 15 :4)

Ah Seigneur, c’est facile à dire mais si difficile à mettre en pratique tous les jours.  Comment demeurer en Toi qui es amour parfait quand vient la nuit, Satan vient me hanter, m’inviter à le rejoindre dans le découragement et la désolation ? 

Et Jésus donne de nouveau la solution : Prier afin de ne pas tomber en tentation ! (Matthieu 26 :41) Voilà toute la solution ! 

Veiller, jeûner, faire oraison, vivre dans le continuel recueillement, là sont les moyens qui élève l’âme aujourd’hui pour la perfection de demain. En un mot, demeurer immobile dans sa foi même si l’on vit au contact du monde.

Vivre sous le regard de Celui qui vivait dans le monde mais n’était pas du monde, qui avait la foi en abondance, quand bien même Il a douté au dernier moment de la Présence Immobile du Père à Ses côtés.  Quand sur la Croix du Supplice Jésus s’est exclamé : Mon Dieu mon Dieu pourquoi m’as-Tu abandonné ?, le monde qui l’avait trahi et mis à mort a bien cru un moment L’avoir anéanti. Mais il avait compté sans la prière d’une seule âme – Marie –  immobile aux pieds de la Croix de son fils agonisant, assistant impuissante à Sa cruelle fin, néanmoins joignit ses mains en prière et supplia Le Père de redonner courage à Son Fils, en qui elle reconnaissait pleinement le Fils de Dieu, tout en sachant en son cœur qu’il serait sienne pour l’éternité, en Fils de l’homme.  Oui Marie a prié, elle a supplié notre Père qui es aux Cieux de faire mourir dignement Son Fils, afin que s’accomplisse jusqu’au bout la mission pour laquelle Lui-même L’avait envoyé sur la Terre – subir la souffrance des humains, prendre sur Ses épaules leurs fautes, et les sauver.  Oui le monde avait compté sans la prière de Marie.  Car alors Jésus s’est reprit, et dans un dernier élan S’est reconnu en Son Père, Fils de l’homme et Fils de Dieu, et tous deux réunis en un Seul Esprit, s’est exclamé : Tout est accomplit – Père entre Tes mains je remets mon esprit.

Seigneur Jésus, en ces moments douloureux où ma foi se fragilisera, fais que je garde toujours en mémoire cette image.

Prier notre Père qui es au Cieux et qui peut tout, est à portée de main de qui veut. N’oublions pas que c’est Jésus Lui-même qui nous l’a enseigné en premier. En faisant couler abondamment Son sang sur la Croix du Supplice, Il a transmit à la multitude, tout ce qu’Il avait reçu Lui-même du Père.  Le don de prier est en nous.  Le don du recueillement constant est en nous.  Ne nous décourageons donc pas quand les bruits du monde viendront nous déstabiliser. Ne nous décourageons surtout pas si nous pensons ne pas savoir prier. L’Esprit de Dieu invoqué au moment de la prière, nous apprendra le langage du cœur car Lui seul peut changer le cœur de chacun et de tous.

Un petit témoignage en passant.  Depuis longtemps j’ai demandé au Bon Dieu de faire que je cesse de manger de la viande car mon taux élevé de cholestérol commençait à inquiéter mon entourage. La semaine dernière, devant le choix qui se présentait à moi, j’ai opté d’emblée pour le poisson disant que je remarquais que depuis quelques temps j’avais perdu le goût de consommer de la viande.  Mon époux tout ébahit n’en revenait pas ses oreilles, ni moi non plus !  Et c’est ainsi que j’ai compris que le Seigneur avait exaucé ma prière.  Il m’a fait perdre un goût pour m’en donner un autre meilleur !

Ceci dit pour la petite histoire, profitons pleinement de ce temps de désert pour nous mettre à l’écart du monde de la chair, et rechercher la compagnie des anges qui vivent dans la Gloire de Dieu.  Ils nous invitent en ce moment à retrouver le goût de la solitude que tous les bébés connaissent et apprécient durant les 9 mois qu’ils passent dans la chaleur du sein de leurs mères, avant d’être propulsés dans le monde du bruit !  Eux, les anges du Ciel et tous les saints, sauront soutenir ce délicieux moment de pure joie, de divine retraite qu’est l’oraison solitaire – quand La Miséricorde paraît dans toute Sa Gloire et rejoint parfaitement celui qui prie, en l’invitant à entrer pleinement en Son Cœur Douloureux et porter un moment avec Lui Sa Croix en s’y reposant totalement.  Alors que nous contemplons en Esprit et en Vérité Son doux regard en union avec celui de Marie posé sur nous, offrons-Lui en cet instant de délice céleste, toute la souffrance de la Terre, dans la foi que Dieu notre Père qui es aux Cieux fera le reste.

Ce moment de sainteté où Jésus paraît dans toute Sa Gloire, est déjà là, dès à présent à la portée de tous. Et en attendant de pouvoir le savourer pour l’Eternité, à chacun de savoir le saisir.  C’est un moment unique où la foi fragilisée au contact du monde extérieur, se tient immobile et reçoit de L’Amour, toute Sa force miséricordieuse.  Une fois savouré, croyez ceux qui le vivent et disent que l’on ne peut plus s’en passer. Même quand ils sont au dehors de ce moment, dans le monde du bruit et des tourments, ils construisent en leur cœur une délicieuse retraite, qui les permet de continuer leurs entretiens célestes. (commentaire sur St Albin)

A chacun alors de savoir demeurer le plus souvent possible et jusqu’au bout, vivant en ce moment de grâce où plus rien ne compte que L’Esprit de Dieu uni à Celui de Jésus-Christ.  Soyons tout de même rassurés que passer nos journées à faire oraison en solitaire, n’est pas ce qui nous est demandé pour autant.  Si nous ne sommes pas habitués à prier, si nous n’avons pas le temps du monastère à revendre, ne nous décourageons pas. La sainteté n’est à ce prix seulement. Dieu aime l’intention qui compte plus pour Lui que l’action.  Vouloir être saint c’est déjà pouvoir être saint !  Le désir divinement entretenu intérieurement rend l’état de sainteté extérieur possible. Tout faire avec l’Esprit de Jésus-Christ, voilà ce qui nous est demandé !  Rien que d’y penser, là, dès à présent, pendant que je vous parle, je sens que ma foi se mobilise et que monte en mon cœur, une autre prière : Je suis faible Seigneur Jésus, j’ai la foi qui sautille, viens à mon secours. Toi qui n’es qu’amour, aide moi à retrouver l’ardeur à demeurer en L’Amour. Amen +

A cette supplication, Jésus fut toute ouïe.  D’emblée Il répondit en partageant l’avis de Paul, Son disciple:

« Dieu nous a élus en Lui, dès avant la fondation du monde pour être saints et immaculés en sa présence, dans l’amour. »
 
Ephésiens : 1,4

Tout est dit Seigneur Jésus merci !

Je m’en vais vivre déjà cette élection. Je m’en vais entrer dans la Charité L’Amour La Miséricorde – vertu  favorisée  à celles de la foi et de l’espérance, car c’est la compassion qui me fera aimer mon prochain comme Tu me le demandes, Seigneur (1 Co.13-13), qui me fera faire pour lui ce que je voudrai que soit fait pour moi. (Matthieu 7). 

Notre Père qui es aux Cieux, je sanctifie Ton saint nom car Ton règne est venu en cet instant de communion, Te  glorifier. En toutes ces Vérités Célestes accordées aujourd’hui à la Terre, j’ai reçu mon pain quotidien et l’Eau Vive coule doucement dans mes veines. Merci Père. Aide moi maintenant à accomplir Ta Volonté, en demeurant par la prière en cet état de grâce. Aide moi Seigneur, loin de la tentation et du mal, à renforcer mon ardeur à construire une bonne fois mon temple intérieur où Tu résideras pour l’Eternité, O Eternel, mon Dieu. Abba, papa.  Amen.

Pour nous accompagner aujourd’hui en notre désert : la pensée d’une petite soeur :


«Jésus m’a fait la grâce de n’être pas plus attachée aux biens de l’esprit et du cœur qu’à ceux de la terre. S’il m’arrive de penser et de dire une chose qui plaise à mes sœurs, je trouve tout naturel qu’elles s’en emparent comme d’un bien à elles. Cette pensée appartient à l’Esprit-Saint et non à moi… « 

STEJ (Extrait de « Œuvres Complètes » aux Ed. du Cerf P 259, § 3 ; 260, § 2)

Et un Message d’Amour du Sauveur dont le cœur est largement blessé par l’offense des âmes consacrées qu’Il a si tendrement aimées :

«Beaucoup d’âmes Me reçoivent bien lorsque Je les visite par la consolation.  Beaucoup M’accueillent avec joie dans la communion.  Mais il y en a peu qui M’ouvrent volontiers quand Je frappe à leur porte avec ma Croix… Quand une âme est étendue sur ma Croix et s’y abandonne, cette âme Me glorifie… cette âme Me console… elle est la plus proche de Moi !»

A sœur Josefa, religieuse de l’Oeuvre du Sacré-Cœur, le 13 septembre 1922  (Extrait de « Un Appel à L’Amour » diffusion Téqui P 227)

Pour nous tous, un rappel de L’Eternel :

«  Demandez, vous obtiendrez; cherchez, vous trouverez; frappez, la porte vous sera ouverte. Celui qui demande reçoit ; celui qui cherche trouve ; et pour celui qui frappe, la porte s’ouvrira. »

Matthieu 7

Et Sa Bénédiction :

« Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse rayonner sur toi son visage et t’accorde sa grâce !
Que le Seigneur porte sur toi son regard et te donne la paix ! »

 
(Nombres 6,24-26)

Cher pèlerin, merci de ta visite !


Fraternité Dieu Miséricorde
pro Deo cum misericordia