« Parce que tu as fait cela, que tu ne m’as pas refusé ton fils, je te comblerai de bénédictions » Genèse 22
« Je crois, et je parlerai, moi qui ai beaucoup souffert, Il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens » Psaume 116
« Qui accusera ceux que Dieu a choisis ? Puisque c’est Dieu qui justifie.» Romains 8
« De la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé. Écoutez-le. » Marc 9,2-10
Maman moi-même, l’obéissance d’Abraham m’avait toujours beaucoup étonnée ! Je me disais toujours ‘si demain Dieu devait me réclamer la vie de mon unique fils, je ne saurai comment je réagirai ! Surement pas avec l’obéissance aveugle d’Abraham. Je Lui demanderai pourquoi, dans quel but Il viendrait me prendre la vie de mon enfant.’ Et je crois qu’alors j’aurai pleinement mérité d’entendre de Sa belle Voix, Dieu me dire : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ! Ecoute-Moi ! »
En effet, mon fils, l’enfant que j’ai mis au monde et que j’aime de tout mon être, Dieu l’aime avec moi de la même manière, et en tant que Créateur de vie, Il ne peut la réclamer ni la reprendre en aucune façon. Bien au contraire. Au-delà de la mort physique, Il continuera la vie, en permettant à l’âme de vivre avec Lui une éternité de vie, en la ‘ressuscitant d’entre les morts’. C’est justement l’histoire d’Abraham, qui est venue me prouver que Dieu ne reprend pas la vie qu’Il a Lui-même accordée. Et l’histoire de Jésus Christ transfiguré devant Ses apôtres, est venue accomplir cette pensée.
Oui Il en coûte à Dieu de voir mourir les siens. Devant la souffrance d’une mère ou d’un père devant accepter la mort prématurée de leur enfant, Dieu comprendrait pleinement – Il serait peut-être Le seul à vivre intensément la même souffrance, car chaque enfant qui né est une partie de Lui. En ce sens, Dieu justifie toute vie, car en chaque cœur qui bat, Il est, Il vit. A chaque vie qu’Il donne, Il donne avec un but, une raison d’exister, qu’Il partage pleinement. Qui connait et respecte Sa Nature ne connait pas la souffrance qui désole et désoriente quand la mort surprend, que le but, la raison d’avoir vécu un moment, n’a soudain plus de valeur ; car qui souffre en gardant sa main dans la main de Dieu, souffre avec intelligence du cœur. Y’en a même qui arrive à souffrir avec le sourire. D’autres souffrent sans même s’en rendre compte. Pour ces personnes, la souffrance est tellement naturelle qu’elles ne cherchent même pas à la comprendre, à lui donner un sens, un but, parce que ces personnes connaissent leur Père des Cieux et elles savent qu’Il vit leur douleur parce qu’elle est Sienne aussi.
Dire « Me voici » à Dieu à chaque fois qu’Il appelle, Lui obéir dès Son premier commandement, sans poser de question, ‘accomplir ses fonctions avec conscience et juste’, accepter les aléas de la vie sans se soucier du pourquoi, est une Grâce ; et qui dit grâce de la part de Dieu, dit abondance de récompenses, pluies de bénédictions… pour l’éternité !
En ce monde où nous sommes appelés à vivre, où le Mal prend sans cesse de l’ampleur, où ‘les percées de l’avoir, du pouvoir, et du plaisir superficiel’ attaquent l’âme de bon nombre de Ses enfants, Dieu sait que le don de soi dans l’obéissance aveugle à Son commandement d’amour, est une mort en soi. Son Fils l’a vécu pleinement, et Lui pleinement – avec Lui-même. Et Lui seul sait comment récompenser cela… car Lui seulement, peut récompenser cela.
« Parce que tu as fait cela, que tu ne m’as pas refusé ton fils, je te comblerai de bénédictions. »
Je crois bien que c’est ça : ‘ressusciter d’entre les morts !’
Notre Père qui es aux Cieux. Que Ton nom soit sanctifié. Que Ton règne vienne. Que Ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumet pas à la tentation mais délivre nous du mal. Car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. Amen.
Pour nous accompagner aujourd’hui en notre désert : la pensée d’une petite soeur :
« Ah ! comme il n’y a bien que le Bon Dieu tout seul qui connaisse le fond des cœurs… que les créatures ont de courtes pensées !… Lorsqu’elles voient une âme plus éclairée que les autres, aussitôt elles en concluent que Jésus les aime moins que cette âme et qu’elles ne peuvent être appelées à la même perfection. – Depuis quand le Seigneur n’a-t-il plus le droit de se servir d’une de ses créatures pour dispenser aux âmes qu’il aime la nourriture qui leur est nécessaire ? «STEJ (Extrait de « Œuvres Complètes » aux Ed. du Cerf P 261, § 1) source net : ‘Foi & Contemplation’
Et un Message d’Amour du Sauveur dont le cœur est largement blessé par l’offense des âmes consacrées qu’Il a si tendrement aimées, qu’Il adresse chaque jour à chacun de nous
«Laisse-toi conduire les yeux fermés car Je suis ton Père, et les Miens sont ouverts pour te conduire et te guider.»
A sœur Josefa, religieuse de l’Oeuvre du Sacré-Cœur, le 18 septembre 1923 (Extrait de « Un Appel à L’Amour » diffusion Téqui P 463)
Pour nous tous, un rappel de L’Eternel :
« Ne porte pas la main sur l’enfant ! Ne lui fais aucun mal ! »
Genèse 22
Et Sa Bénédiction :
« Que le Seigneur te bénisse et te garde !
Que le Seigneur fasse rayonner sur toi son visage et t’accorde sa grâce !
Que le Seigneur porte sur toi son regard et te donne la paix ! »(Nombres 6,24-26)