Dimanche 11 Mars 2012
Que cette action de grâce glorifie Ton Saint Nom dans le Ciel, Père.
Que par elle, Ton règne arrive sur la Terre.
du peintre Rupnik
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. »
Jean 2
Tout comme les commandements que Dieu a institués ont le pouvoir de nous garder sur le droit chemin, ainsi est cette Parole de notre Seigneur, qui nous arrive ce matin comme un commandement à respecter, à honorer, à suivre !
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic. » Nous sommes la maison du Père, Son temple sacré qu’Il a créé en L’animant de Son Souffle de Vie – parfait comme Lui est parfait. Notre corps, notre esprit, notre âme, tout notre être doit travailler à respirer la sainteté de notre Père. Là est son but, la raison de sa vie sur la Terre.
Il faut oser être saint !
Or l’homme ose tout autre chose, pensant peut-être que pour être saint il lui faut accomplir de grands miracles, de grands signes, de grands prodiges, pour épater la galerie, donner de quoi se rincer les yeux à la société venue que pour ça. Or notre Seigneur qui faisait des miracles et accomplissait de grands prodiges, faisait tout cela par AMOUR, pour guérir et soulager la souffrance et la misère, avec dans le cœur une immense compassion. S’Il pouvait Il se serait bien caché pour le faire. Mais hélas, Ses pouvoirs n’avaient rien de secret. Bien au contraire, si naturels, ils transpiraient de tout Son être. Jamais Il n’a pas pu dire NON à un appel au secours. Mais ils leur disaient toujours : ‘n’allait pas le dire à personne. Rentrez plutôt chez vous et louez votre Père qui es aux Cieux.’ Dans de rares cas, aux miraculés, Il disait d’aller se montrer aux grands prêtres. Ceci pour exciter leur curiosité, qu’ils s’approchent de Lui et que s’accomplissent en Lui, les Saintes Ecritures, et non pour les épater.
Jésus honorait les plus pouilleux des temples du Bon Dieu. Pour eux Il avait toujours du temps, énormément d’amour et de compassion.
Qui n’en a pas ne peut rien accomplir de bon. Alors la sainteté lui paraîtra toujours un monde à conquérir, un jour peut-être, ou dans une autre vie.
La sainteté c’est possible, pour tous. La petite surtout ! La petite sainteté qui se fait dans le secret de chaque cœur au creux d’un ‘carême’ ou d’une journée quelconque, quand le cœur s’ouvre au vrai repentir, quand les yeux pleurent des larmes de guérison en recevant le pardon dans la chaleur des bras de ceux qu’ils ont offensés ; quand les langues se délient et osent parler de Dieu ; quand les crucifix reprennent leur place dans les maisons de maîtres et les Bibles s’exposent par la foi que l’on y place de nouveau ; quand le silence se fait d’or dans les recoins des âmes ; que le plein se dévide et s’adhère au changement qui s’opère ; quand l’homme alcoolique découvre un beau matin qu’il n’a plus le goût de l’alcool, parce que sa femme et ses enfants avouent avoir prié pour lui chaque jour ; quand les bourreaux décident de devenir agneaux ; que les adultes décident de redevenir petits enfants ; quand les ados se disent enfin : laissons le Seigneur nous grandir en Son temps ; quand l’orgueilleux, accablé par l’épreuve douloureuse, décide d’enlever son masque et tend la main au malheureux ; quand les couples qui se sont dit adieu, se disent enfin : toi, moi … à Dieu ; quand un sourire, une poignée de main, une tape sur le dos, un email sympa, dix bananes de la cour et quelques mangues déposés devant une porte au petit matin, deviennent nourritures pour celui qui a faim ; quand je découvre, dans la maison de mon frère le musulman, une affiche avec les dix commandements …
Oui, la sainteté c’est très possible. Il suffit d’en savourer le goût en se laissant ‘trafiquer’ par elle !
Seigneur, aujourd’hui plus que jamais, pour que Ton règne vienne et Ta volonté faite, pardonne-nous d’avoir négligé de ‘trafiquer’ plus souvent en nos maisons intérieures et extérieures plutôt qu’ailleurs. Donnes-nous le goût de les ‘redécorer’ à Ta façon car c’est là où Tu résides en permanence, en Sainte Trinité. Nous Te le demandons au nom de Jésus