privilège

Jacques a dit : « Dieu a voulu nous donner la vie par la parole de vérité. Alors nous sommes d’une certaine façon au premier rang de tout ce qu’il a créé. » (Jc 1.18)

Déjà être au premier rang est un privilège, maintenant  être au premier rang de tout ce que Dieu a créé, waouh ca, ca l’est encore plus !

Jacques était un disciple de Jésus Christ – Lui-même La Vérité et La Vie. Jacques a eu raison de dire ce qu’il a dit car celui qui suit Jésus-Christ est ‘privilégié’ en comparaison de ceux qui ne Le suivent pas ! Car Jésus est L’Alpha et L’Omega  – Il est Le Commencement et La Fin de toute chose. Quel privilège en effet de savoir que quand on est Son disciple, l’on vit depuis toujours et l’on vivra pour toujours ! Toutefois, là est un privilège que l’on ne bénéficie que « d’une certaine façon » ! Jacques a eu raison d’ajouter cette clause – ceci afin que le disciple du Christ se souvienne de ce qu’il est d’abord et avant tout : « un serviteur, un esclave » !

« Celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave. »

Où est le privilège à être un serviteur, à être un esclave ? Quel privilège y a-t-il à être le dernier servi et le premier à servir ?

Jésus parle du désir d’être grand et d’être le premier – ce qui au final est le désir de monsieur tout l’monde qui vit dans le monde ! Sauf que Lui voit les choses d’une autre manière – d’ « une certaine façon » ! Pour Jésus être grand et être le premier, c’est être le plus petit et le dernier – c’est être celui qui sert au lieu d’être servi – celui qui choisit d’être au dernier rang au lieu du premier rang ! Le privilège est tout autre, croyez moi !

Quand je vivais dans le monde, je travaillais pour lui et je travaillais durement ! Mes week-ends je les passais à nettoyer ma maison et à cuisiner. Un jour ma vie a changé drastiquement. J’ai divorcé et j’ai du retourner vivre chez mes parents. Je n’avais plus de maison à m’occuper ni de cuisine à faire – tout était pris en charge par ma mère qui aimait faire elle-même ses affaires. Une amie au bureau, me voyant dépérir parce que je faisais une grave dépression nerveuse suite à la méchanceté des gens qui me persécutaient de leurs ragots – m’a offert une Bible : ma première car je n’en possédais aucune ! Je me souviens encore de ses paroles : « commence par lire les Psaumes – cela va t’aider à continuer » et elle avait raison ! Lire Les Psaumes était donc devenu pour moi une habitude que j’avais prise tous les soirs avant de me coucher. C’était ma prière du soir, et un soir, je suis tombée sur le Psaume  26 (27), et je me souviens être revenue plusieurs fois sur cette Parole : « la seule que je cherche : habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie pour admirer le Seigneur dans sa beauté et m’attacher à son temple.» C’était comme si Le Seigneur Lui-même me parlait et me disait ce que je devais faire… et par-dessus le marché, cela me plaisait ! Certes je n’avais aucune idée de ce qui était entrain de se passer, mais Lui savait qu’Il m’avait touchée au plus profond de mon être. Sans le savoir, cela a été mon premier OUI au Seigneur Jésus ! C’est ce que je voulais faire : habiter chez Lui, sans même me rendre compte que c’était Lui qui au final, voulait habiter chez moi !

Ma réponse fut directe comme fut le désir qui grandissait en moi. J’ai dis OUI comme si mon OUI avait été déjà programmé en mon esprit, prémédité et inscrit dans mon cœur, et pour une fois je savais ce que je voulais faire de ma pauvre vie !  Certes ce désir a prit du temps pour murir – j’avais alors 40 ans, et ce n’est que 7 ans plus tard que Le Seigneur est venu de nouveau m’appeler – cette fois pour me mettre à l’écart du monde et m’instruire personnellement.

Tout cela s’est fait dans le calme le plus parfait et sans que je ne sache vraiment ce qui se passait. Heureusement, car alors, me connaissant, j’aurai sans doute tout gâché. Mais une certaine obéissance, une certaine fidélité, et une vraie patience s’étaient emparées de moi. Jour après jour, je me laissais instruire, non sans persécutions car L’Ennemi rodait autour de moi pour m’empêcher de grandir spirituellement.

Pendant 17 ans, je n’ai reçu aucune formation autre que celle des Saintes Ecritures et quelques rares Lectures du genre, que Le Seigneur Lui-même mettait sous mon nez et que je lisais sans savoir d’où elles provenaient. C’était l’obéissance… avec pour résultat que j’ai fini par changer. Mes goûts et mes désirs n’étaient plus les mêmes. J’ai passé graduellement de la pop musique au gospel, des romans à l’eau de rose aux lectures spirituelles, du travail de la maison au travail à la ‘chapelle’ où je passe maintenant la plupart de mon temps, car j’y ai installé mon pupitre !

Certes, il m’arrive encore d’écouter de la musique pop ! Patrick Bruel vient bientôt se produire dans mon île et croyez que je serai au premier rang pour l’applaudir !  Certes, je nettoie la maison, mais je n’y passe plus tout mon temps comme avant. Certes je cuisine, mais là aussi léger léger, salades, grillades, tout ce qui est bon pour la santé – je m’éternise plus à confectionner toutes sortes de plats ! Tous les soirs, avec mon cher et tendre époux, nous regardons un bon film…

Oui, je fais ce que je faisais auparavant, sauf que mes priorités ont changé : Dieu passe avant tout jusqu’à ce qu’un jour je puisse dire que Dieu me suffit ! Bref, et comme Jésus Lui-même l’a prévu : je vis dans le monde mais je ne suis plus du monde ! 

Pour bien comprendre ce travail que Jésus a fait en moi, je propose que nous relisions ensemble cet Evangile magnifique rapporté par Luc (10) :

« Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée.»

De servante du monde, je suis devenue servante du Seigneur.

Voila bien le «  le joug léger » qu’Il m’a proposé aux fardeaux que le monde m’avait imposés ! C’est à cela que j’ai dis OUI ! C’est bien là mon privilège à moi. Merci Seigneur Jésus. Que dis-Tu ?

Je dis ce que J’ai toujours dit ma douce : « Tout sarment qui porte du fruit Il l’émonde, pour qu’il porte encore plus de fruit. » (Jn,15,2)

AMEN + Merci Jésus Merci !

Jc 1, Jn 14, Apc 22, Ps4 – Jr.31- Jn.6 – Jn 17 – Ps 26 – Lc 10

+pour la gloire de Dieu au Ciel et le salut de mes frères et soeurs sur la Terre

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