L’ange entra chez Marie et lui dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. »
Et tout ce que Marie a trouvé à répondre à l’ange fut : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors et seulement alors, l’ange la quitta.
Et Marie s’est mise à chanter l’amour du Seigneur, un amour qu’elle savait « bâti pour toujours » car elle avait accepté de le porter dans son sein. Sans fin elle l’a chanté, annoncer Sa fidélité qu’elle savait « plus stable que les cieux. »
C’est aussi ce que nous faisons toi comme moi depuis le temps, et sans doute sans nous rendre compte, quand à chaque Noël nous échangeons voeux et cadeaux. Nous chantons l’amour de Dieu manifesté pleinement en l’enfant de Marie. Nous annonçons Sa fidélité qui est depuis toujours et pour toujours. Nous nous mettons au service l’un de l’autre. Nous accomplissons les Saintes Écritures, et cela nous est permis car Jésus n’est plus dans le sein de Marie.
En acceptant de Le porter Marie a du Le mettre au monde, et une fois cela fait, l’enfant ne lui a plus appartenu mais au monde entier. C’est le contrat qu’elle a signé avec son Seigneur et une grande joie au coeur, pour toi, pour moi, mon frère, ma soeur, mon ami, pèlerin de passage en ce puits, étranger à ma vie, pour te servir et me servir : porter en nos échanges Le Prince de la Paix, Le Chemin de Vie et de Vérité, La Lumière du monde.
Prie avec moi mon frère, ma soeur, mon ami, étranger à ma vie, que ce Noël aussi, Jésus en tous traverse les terres et les océans et parvienne jusqu’au bout du monde pour faire des heureux, remettre du baume aux coeurs qui pleurent, un sourire sur les lèvres crispées de chagrin, de douleurs, tenir compagnie aux isolés, les vieux, les prisonniers, les malades dans leurs lits, les mourants…
Jésus par toi, arrive jusqu’à moi aujourd’hui. Alors pour ne pas manquer à la tradition devenue notre mission à tous deux et celle de tous les hommes, pour glorifier Le Nom de notre Père des Cieux en Son Fils dans Le Saint Esprit, je te souhaite qui que tu sois qui lis ces quelques lignes, une très Joyeuse Fête, en reprenant à Marie qui nous en donne le droit gratuit, son chant magnifique, pour te remercier et te dire en retour que tu peux compter sur mon amitié et ma fidélité :
« Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit exulte en Dieu mon Sauveur. Il s’est penché sur son humble servante désormais tous les âges me diront bienheureuse. Le Puissant fit pour moi des merveilles ; Saint est son nom ! Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. Déployant la force de son bras, il disperse les superbes. Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. Il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour, de la promesse faite à nos pères, en faveur d’Abraham et de sa race à jamais. »