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« Je le veux, sois purifié. » (Marc 1)
TEMOIGNAGE
Purifie mon cœur et mes lèvres, Dieu très saint, pour que je fasse entendre à mes frères Ta Bonne Nouvelle.
Je suis née ainsi : « sans tâche, ni rides, sainte et irréprochable » parce que c’est ainsi qu’au départ, je fus créée. Mais la vie m’a mal menée ou j’ai mal menée ma vie, qu’importe – le fait est qu’à 47 ans, quand Tu m’as retrouvée je revenais à la case départ souillée, ridée, tâchée. Je n’étais plus celle que Tu avais connue et j’insistais à Te le dire. J’étais devenue ce que le monde avait voulu que je sois, ce que les gens avaient voulu faire de moi ! Et c’était pas très beau à voir.
Si Tu veux le savoir, moi j’étais partie pour la sainteté – c’est ce que je voulais. Et puis j’ai pris peur car le monde m’a fait peur, en me disant que la sainteté, ben c’était pas pour moi, que c’était réservée à certaines personnes seulement. « Toi, jettes toi dans la vie comme tout le monde, et vis, débats toi, fais comme tu pourras, la vie c’est ça ! » Jamais on ne m’a dit que j’avais été désirée, voulue et créée pour le bonheur, et le bonheur éternel. Alors dans un Souffle Tu as murmuré : » ce n’est pas l’exterieur que je viens voir mais l’interieur. » Alors, à Toi, à cette sincérité qui émanait de Toi, je me suis abandonnée.
Heureusement que Tu étais là – Toi que j’appelle aujourd’hui bien tendrement « mon Époux, » parce qu’avec moi Tu as bien voulu épouser la vie. Heureusement que Tu as toujours été là, en esprit, à veiller sur moi, à m’aimer en silence, en vérité, alors que mon coeur était fermé, mes oreilles bouchées, mes yeux et mes lèvres fermés. 33 ans ça T’as pris pour revenir. Mais voilà, un jour, quand Tu as remarqué que je m’enfonçais de plus en plus dans la boue de ce chemin que le monde m’avait fait emprunter, sans doute pour se débarrasser de moi, Tu es venu à mon secours, Tu m’as ouvert Ton coeur et j’y ai vu mes fautes, mes erreurs. Tu m’as aidé à les regarder en face, à me regarder dans Ton miroir; Et bien sûr, je n’ai pas aimé ce que j’ai vu. Alors j’ai crié vers Toi : « M’aimes-Tu toujours ? M’aimes-Tu encore ? Veux-Tu me purifier Seigneur ? » Et Toi, Tu as entendu mon cri car Tu n’étais pas loin, Tu ne l’a jamais été ! Tu as accouru vers moi, Tu T’es penché sur moi, Tu m’as prise dans Tes bras… et tendrement Tu as murmuré à l’oreille de mon coeur ces mots que jamais je n’oublierai car ils y sont pour toujours gravés :
« Je t’aime depuis toujours, c’est pourquoi Je te reste profondement attaché. »
J’ai su alors que dans ce monde il y avait quelqu’un qui m’aimait comme pas possible !
Cela s’est passé en quelques secondes mais dans la bulle d’amour où Tu m’avais entraîné, j’y suis toujours, et je le serai toujours, pour l’éternité !
Ensuite Tu m’as mise à l’écart, Tu m’as menée au désert, Tu m’as éloignée du monde, Tu m’as prise avec Toi. Et là, dans Ton monde à Toi, Tu m’as fait reine ! Tu as pris du temps pour moi, pour enlever les couches de boue qui était restée collée à ma peau et me faisait tellement souffrir. Une après l’autre, Tu les as enlevées.
Mais malgré mon désir très fort de demeurer avec Toi, cachée dans cet endroit désert, et ma crainte de me retrouver à nouveau en contact avec le monde, j’ai du quitter le désert qui m’avait si bien accueilli, revenir au pays où j’étais née.
En me voyant, le monde ne m’a pas reconnu. Il s’est demandé qui j’étais car je ressemblais à celle-ci qui montait du désert, appuyée sur son Bien-Aimé ! C’est alors que j’ai compris que ma lèpre avait disparu – qu’elle avait été soigneusement enlevée par Tes bons soins, si bien que c’est à peine si je me remarquais moi même.
Incertaine et perdue, j’avais quitté le monde. Sûre de lui et de moi, je revenais pour lui – pour l’aider à changer lui aussi, à Te rencontrer Seigneur, que Tu le purifies, qu’il vive lui aussi dans la sainteté, car je m’étais rendue compte – Tu me l’avais si bien enseignée – que l’amour c’était pour tout le monde, pour la multitude, que chaque homme chaque femme chaque enfant chaque créature de notre Terre, en avait droit, le même droit ! Tu as dit :
« Aimez vous les uns les autres comme Je vous ai aimés »,
et j’ai compris que je devais T’imiter, ne plus être un obstacle à l’amour mais que je devais le laisser couler en moi comme au premier jour. J’ai compris que je devais, à Ton exemple et » en toute circonstance, tâcher de m’adapter à tout le monde, sans chercher mon intérêt personnel, mais celui de la multitude des hommes, pour qu’ils soient sauvés. »
Cette compréhension de l’Essentiel que je venais de découvrir, ce projet sensible à mon coeur, je Te l’ai offert Seigneur Jésus, et de Toi, j’ai attendu la réponse; et un beau jour, elle m’est parvenue. Oh oui il était un beau jour car à mon coeur, Tu as parlé. Tu as dit :
« Ma douce Epouse, à ce monde là, vers celui que Je t’envoie, avec lui tu feras un bout de chemin. Tu lui donneras l’Enseignement que Tu as reçu de Moi. Tu lui expliqueras Les Saintes Ecritures comme Tu les as reçues de Moi : jusqu’à ce qu’elles brûlent au dedans de toi ! T’en souviens-tu ? »
Et je T’ai répondu : Oh Oui Seigneur, je m’en souviens. Je me souviens T’avoir aussi confié mes craintes de ne pas pouvoir être à la hauteur car des études dans ce domaine, je n’en avais jamais faites. Alors Tu as dis :
« Ne t’ais-je pas instruite personnellement depuis tout ce temps ? N’ais-Je pas été ton seul Directeur, ton Maitre et Seigneur, ton Sauveur? Alors, ne crains rien. Dans ce monde ne murmures pas, ne contestes même pas, mais viens tout Me dire, et Je te dirai quoi lui dire. Mon désir est que tu brilles du feu de Mon Amour, et pas que tu t’éteignes à cause de la haine de tes persécuteurs car tu en auras, et des tas, tout simplement parce que tu es avec Moi. Continues à M’invoquer comme tu le fais, et Moi Je te répondrai comme déjà Je le fais; Je t’annoncerai des choses grandes et cachées dont tu ne sais rien. Va ma douce, ma bien aimée, ma colombe, et fais ce que tu dois. Une dernière chose toutefois … Tu as reçu gratuitement, donnes gratuitement. »
Amen Alléluia Oui Seigneur, je ferai tout ce que Tu diras!
Parole de Dieu pour un dimanche
Transgressions salutaires
par: Sylvain Brison, prêtre
Dans la loi juive, la mise en quarantaine de l’impureté est à la fois sanitaire et spirituelle, elle vise à préserver la pureté du peuple pour qu’il ne s’égare pas loin de Dieu. C’est précisément pour cela que le Lévitique assigne aux lépreux de se tenir loin du peuple (précaution sanitaire) et aux prêtres d’authentifier la guérison (rémission spirituelle). Or, dans l’Évangile de ce dimanche, la rencontre entre Jésus et le lépreux met en évidence une double infraction commise par ce dernier : non seulement il brave l’interdit de l’exclusion en venant se jeter aux pieds de Jésus, mais il transgresse aussi allégrement les consignes de silence de Jésus. Cet homme est bien impertinent ! Mais c’est l’audace de sa désobéissance qui lui obtient la guérison ; et c’est cette même indiscipline qui entraîne, par la suite, nombre de personnes à venir trouver Jésus. Si la Loi vise à préserver le peuple des atteintes physiques et morales, elle peut conduire à exclure certains pour le salut des autres. L’amour de Dieu va bien au-delà : il accomplit la Loi en remettant au cœur même du peuple ceux qui en étaient exclus. Cet épisode évangélique nous rappelle ainsi que les infractions à La loi peuvent être converties en grâce par la miséricorde de Dieu. Puisse l’Esprit de liberté nous inspirer ces désobéissances créatrices lorsque tout semble condamner à l’exclusion. Le royaume des Cieux se construit dans l’unité de tous ceux que Dieu a aimés et veut sauver, au-delà de nos précautions sanitaires et spirituelles.