cet après-midi…

Dehors il fait sombre… le ciel s’est assombri, il fait presque nuit et pourtant il n’est que 5 heures et demie de l’après-midi.

Je suis seule au Monastère… J’ai soudain un gros coup de cafard… je cours me réfugier à la chapelle où j’allume toutes les bougies. Je fais sonner les cloches… J’invoque le Saint Esprit… »Viens viens colombe de feu »… Ensuite j’écoute une douce musique – histoire de m’aider à entrer en méditation… Mais je ne peux pas parler… Ma gorge est nouée… Je contemple l’icône de Jésus … Aucun sourire sur son Visage… et doucement je me mets à pleurer… Les larmes descendent sur mon visage… Mes yeux ne quittent pas l’icône… je ressens soudain un poids sur le coeur… une grande souffrance… « Qui dans le monde souffre ainsi en cet instant ? »

Je me dirige vers Le Saint Livre… Je l’ouvre sur Matthieu 27, et je lis :

« Simon aide Jésus à porter sa croix – Jésus est cloué sur la croix… Les bourreaux se moquent de Lui, ils disent entre eux : »Il a fait confiance à Dieu – que celui ci viennent le sauver maintenant! » »

Est ce Ta souffrance que je ressens Seigneur, est ce que ce sont Tes larmes qui coulent sur mon visage ? Est-ce Ton chagrin qui bouleverse autant mon âme ? …

Non Jésus, c’est moi, c’est moi qui souffre en cet instant… Et Tu souffres avec moi, pour moi… Pourquoi ? Pour qui ?

Je me dirige vers la table des pains, et je communie à Ta Parole … j’ai besoin d’aide Seigneur, pour porter cette croix qui me pèse et je ne sais pas qui elle est et ce qu’elle me veut… J’ai besoin que Tu parles à mon coeur ~ Seigneur je ne suis pas digne de Te reçevoir mais dis seulement une Parole et je serai guérie …

Je déplies lentement mon petit papier ~ ce petit pain de vie où est inscrite une Parole de Jésus ~ et je lis :

« En la voyant, le Seigneur eut pitié d’elle et lui dit : »Ne pleure pas. »(Luc 7:13)…

Que dire sinon MERCI JESUS.

Je reste là, assise devant le crucifix, un long moment… j’ai cessé de pleurer… et dans le petit carnet, pour celui ou celle qui viendra après, je note ceci :

Faire confiance à Dieu ne veut pas dire qu’Il t’épargnera la croix, mais qu’Il enverra toujours Son Fils pour t’aider à la porter. Je viens d’en faire l’expérience. 

 

Je quitte la chapelle… réconciliée, en paix

 

« Sachez que le Seigneur a mis à part son fidèle,
Le Seigneur entend quand je crie vers Lui. »

Psaume 4

Le chemin de la joie, c’est les pleurs. Jésus même l’enseigne :  » Heureux ceux qui pleurent car ils seront consolés ! »

Comme le fils prodigue de l’Evangile, rentre en toi-même et examine ton coeur. Rentre là où tu vis, reconnais ce que tu vis, qui tu es : pauvre pécheur certes, mais un homme, à l’image de Dieu (Gn 1,26), et donc capable de t’adresser à Lui,  : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Et Lui te reprendra à Ses côtés 

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