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Devant toi marchera ta justice, et la gloire du Seigneur fermera la marche. Is 58,1-9a. Tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. Ps 51(50). l’Époux est avec eux Mt 9
MEDITATION
Purifie mon cœur et mes lèvres, Dieu très saint, pour que je fasse entendre à mes frères Ta Bonne Nouvelle.
Tant que tu seras miséricordieux – que tu partageras ton pain avec l’affamé, visiteras le prisonier, pratiqueras l’hospitalité, recueilleras chez toi le sans abri, tant que tu ne te déroberas pas à ton semblable, tu plairas à celui qui est Miséricordieux et Il t’habitera. Alors tu ne jeûneras pas. Tu en seras épargné. C’est Moi, Le Maitre, qui l’a dit ! Un autre qui avait calqué sa vie sur Moi, à ce sujet a dit aussi :
« Le jeûne ne porte pas de fruit s’il n’est pas arrosé par la miséricorde ! Ce que la pluie est pour la terre, la miséricorde l’est pour le jeûne. »
C’était bien parlé. Il avait tout compris. J’ai approuvé.
Et toi aujourd’hui que dis-tu ?
Qui ? Moi Seigneur ?
Oui toi, mon petit, exprimes-toi ? Qu’est ce jeûner pour toi veut dire ?
Qu’ais-je à dire ô Seigneur, quand vous avez tout dit ? Je n’ai plus qu’à mettre en pratique afin de mieux Te louer. Mais d’abord ouvre mes lèvres, que ma bouche te dises mon péché, que Tu puisses l’effacer, me laver tout entier de cette faute, me purifier, me pardonner Seigneur car je T’ai offensé – je l’avoue volontiers : ce qui est mal à Tes yeux, je l’ai fait – mon péché est toujours sous mon nez! Un coeur souillé peut-il Te louer ? Si Tu m’aimes Seigneur, alors reprends moi, comme un père reprend son enfant.
Et Jésus répondit :
« Ce n’est pas toi qui M’a choisi; mais c’est Moi qui t’ai choisi et établi, afin que tu ailles, que tu portes du fruit, et que ton fruit demeure. Alors, tout ce que tu demanderas au Père en mon nom, il te le donnera. »
Je me tourne donc vers Toi Abba Papa, le coeur broyé et l’esprit tout repenti du mal que je T’ai fait. Au saint nom de Jésus, fais de moi ce qu’Il te plaira. Je m’abandonne à Toi, je me soumets à Ta Justice – Elle ne peut être pire que celle des hommes ! Au moins Toi, Tu ne m’as rejetée, exclue de la société, bani du pays. Tu ne m’as même pas jugé, simplement ouvert les yeux et les oreilles et j’ai vu mon erreur, ce qui a provoqué dans mon coeur le regret le plus parfait.
Alors Le Père comme jadis Le Fils, fut pris de pitié pour ma plainte : Il prit ma main dans la Sienne, et dit:
« Ne pleure pas. Désormais ce n’est pas toi qui parleras, mais l’Esprit de ton Père qui parlera en toi. »
C’est ainsi que j’ai compris qu’Il m’avait totalement réconciliée à Lui. Alors je me suis mise à chanter le chant des petits bergers :« Gloire à Dieu au plus haut des cieux… » + tandis qu’au loin, dans le ciel, les anges chantaient :
Vi souviens mon Nénère adorée Le p’tit bouquet, que vou la donne à moin Na longtemps que li lé fané, Si vi souviens, comme sa lé loin. Tit fleur fanée Tit fleur aimée Di a moin toujours Couc c’est lamour Ni marché dans la forêt, i faisait bon, i faisait frais, Dan zerbes l’avait la rosée, Dans les bois zoiseaux y chantaient. Depuis sa le temps la passé, i reste plus qu’un doux souvenir, Quand mi pense, mon cœur lé brisé, Tout ici comme sa i doit finir.
* Jn,15,16 Mt,10,20 Lc,7,13 * (Saint Pierre Chrysologue)