au Vieux Grand Port

Un jour, alors que nous nous promenions du côté de Vieux Grand Port, nous sommes tombés sur une jolie petite église. Nous sommes entrés pour y jeter un coup d’œil et avons été agréablement surpris par l’ambiance qui s’en dégageait.

Mise à part ses magnifiques vitraux — joyaux de cette église — elle était ce jour-là particulièrement décorée pour un mariage qui devait être célébré dans l’après-midi. Cela nous a réchauffé le cœur de nous asseoir un moment, Maurice et moi, parmi les beaux bouquets soigneusement disposés, et de remettre, dans une courte prière, les futurs époux sous la protection de Notre-Dame du Grand Pouvoir.

À la sortie, nous nous sommes arrêtés un moment au bas de l’église pour lire les ‘p’tites annonces’ affichées, et mon regard fut attiré par une petite ‘lettre’ toute jaunie par le temps, qui était épinglée là, parmi les bans, et qui racontait l’histoire de ce lieu et de cette église ! Ce que j’ai lu est resté gravé dans mon âme, si bien que depuis, j’ai fait de ce lieu mon lieu de pèlerinage spirituel.

Là, au pied de ce grand arbre, la première messe célébrée à l’île Maurice fut dite par des prêtres de l’Ordre de la Compagnie de Jésus, le 22 mars 1616, soit plus de 300 ans, date pour date, mois pour mois, avant ma naissance ! En effet, je suis née un 22 mars de l’année 1953 à l’île Maurice, un dimanche à 6 heures du matin, alors que les cloches de l’église du quartier — Le Sacré-Cœur de Beau-Bassin — venaient d’être sonnées pour convier les fidèles à la première messe de la semaine.

Étant donné que mon ‘cheval de bataille’, ou devrais-je dire ‘ma mission’, a été de combattre la loi de l’Église qui exclut les personnes divorcées et remariées de la communion eucharistique, depuis ce qui a été pour moi une révélation, je me suis posée la question de savoir si cette visite à Notre-Dame du Grand Pouvoir du Vieux Grand Port était une étrange ‘coïncidence’, ou un mystérieux ‘présage’ !

  • Et Toi, Ô Saint-Esprit, que dis-Tu ?

Et Le Saint-Esprit répondit:

« Suis droit ton chemin et espère en Dieu. Il t’a abrité à l’ombre de Sa main. Ta foi t’a sauvée, va en paix. »

(Si 2, 6*Is 49, 2*Lc 8, 48)