la meilleure part

Jésus prend ta misère et te donne L’Eau Vive

peinture de Rupnik

Le mardi de la 27e semaine du temps ordinaire

>>Galates 1 * Psaume 139 * Luc 10

«Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole»
Luc 10

Ta Parole Seigneur est Vérité ; en cette Vérité, consacre-nous.

En vérité, nous ne finirons jamais de La proclamer et de La vivre cette Parole, même si pour cela nous passions en ce monde pour des ‘fous’ ! D’autres l’ont bien fait avant nous et d’autres le feront après nous. Jésus est aujourd’hui hier et demain, Le même, et Ses Paroles ne passeront pas car La Vie Eternelle c’est Lui qui L’a détient en Son héritage de Fils de Dieu. (Jn.6) Demeurons donc dans à notre place, assis à Ses pieds, écoutant Sa Parole, c’est bien la meilleure part en ce monde et elle ne nous sera pas enlevée ! Là est Sa Promesse de Vérité en L’Evangile de ce jour.

Hier matin Le Seigneur me voyant quelque peu triste en oraison, m’encourageait en ma mission de rappeler au monde les œuvres du Père – ce que je voyais de le rapporter. (Si.42) Et je Lui ai répondu : ‘O Seigneur, enfermée dans mon monastère, il ne m’arrive pas de voir grand monde, et je n’ai pas grand-chose à rapporter non plus.’ Et Sa réponse fut : ‘Le Père te donne suffisamément pour rapporter ce que tu dois.’ A cette Parole j’ai fait confiance…

Pas plus tard que dans l’après-midi même, Il me donna, chez le physio où j’étais venue faire ma 9ème séance depuis que la sciatique me cloue au lit, d’être à l’écoute de Marie – une âme en détresse qui me confie son désarroi de s’être éloignée des ses pratiques religieuses tant ses soucis ont pris le dessus et agitent son esprit. Du coup elle ne peut plus prier ni entendre la Voix du Seigneur. Avant de la quitter je l’ai bénis et promis de prier pour elle – de demander au Seigneur de lui fournir une Parole d’encouragement. Ce que je fis le soir même avant de me coucher. Nous n’avons pas eu à attendre très longtemps Marie et moi – tout juste l’espace d’un matin – car dans L’Evangile, La Parole est arrivée : « Marie qui, se tenant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole » (Lc 10). Plus qu’un encouragement, c’est une Vérité qui vient confirmer à ma Marie à moi, l’abandon et la confiance et le retour vers la pratique – ‘qui consiste, selon  le Bienheureux John Henry Newman que L’Eglise fête aujourd’hui, à se tourner vers Dieu et le monde invisible en toute saison, en tout lieu, en toute situation d’urgence, par la prière.’* Merci Seigneur ALLELUIA ! Amen +

Quelques minutes plus tard, je reçois un message de mon tendre et cher époux qui me dit ceci : ‘Hier soir j’ai tenu à payer le diner d’anniversaire de notre gendre sans penser que ce matin Le Seigneur m’aurait rendu la somme… et au centuple !’ En effet, un client pour lequel il y a quelques temps, il avait fait un bon travail, le régla ‘rubis sur l’ongle’, et la somme qu’il reçu était exactement le centuple du coût du diner ! Cet argent, mon époux l’attendait quelque peu dans l’agitation comme la manne du désert pour payer mon traitement. Mais ce qui est d’autant plus surprenant c’est que le chèque était arrivé depuis hier matin, déposé entre les mains du préposé à la sécurité qui avait oublié de le remettre à mon époux et ne l’a fait que ce matin – histoire de lui donner le temps de faire le geste qui joint à La Parole qui dit : « celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a » (Mt.25)

ALLELUIA ! Amen + Merci Seigneur, vraiment Tu es Juste et Tu es Bon ! Vraiment Ton cœur parle à notre cœur.

Chers frères et sœurs, chers pèlerins,

Ces histoires peuvent paraître banales pour beaucoup mais pour les coeurs qui craignent Dieu et veulent Le servir, elles leur parlent et leur disent de nouveau combien en Son Saint Esprit, Il est proche des hommes; combien Il désire, dans Sa grande miséricorde, que tous constatent combien Il sait bien arranger les choses pour chacun et combien Il récompense qui fait confiance à Sa Providence et travaille avec fidélité pour Son Royaume en vivant pleinement L’Evangile de Son Fils, Jésus-Christ ; que tous Ses enfants de la Terre sachent combien Il est un Père, qu’Il les aime et veut les sauver.

Tous et chacun individuellement est appelé à vivre en communion d’esprit et de coeur avec son Créateur, car elle est vitale au progrès spirituel de chaque âme appelée à Lui revenir, purifiée, sainte, parfaite … comme Lui est. En ce sens tous et chacun est appelé à ‘rapporter’ ce que Dieu lui donne de vivre en cette communion intime avec Lui, ceci afin d’édifier ses frères en communauté – qu’à la fin, par ricochet, le monde entier soit au courant de Dieu et de Son Oeuvre et puisse en bénéficier pleinement.

Beaucoup constatent Dieu agissant dans leur vie ou dans celles des autres, mais n’osent pas en parler… par crainte du ‘qu’en dira-t-on’ des hommes alors que la seule crainte doit être du ‘que dira Dieu’ si je ne le fais pas !

D’autres hélas passent à côté de Lui sans s’arrêter, sans même Le voir, parce qu’ils ne croient pas en Sa Présence agissante – ils ne croient pas en L’Esprit Saint de Dieu qui agit auprès des hommes pour le bien de tous les hommes – préférant servir d’autres dieux qui leur bouchent les yeux et les oreilles, les rendent sourds et aveugles à Sa Vérité qui libère (Jn.8), qui dit aux hommes que ‘nul ne peut servir deux maîtres à la fois, car ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre.’ (Lc 16,13) ; que ‘’homme n’a qu’un seul Maître et c’est Christ Jésus, Le Fils de Dieu,’ (Mt 23,10) – ‘venu pour sauver le monde et non pour le juger !’ (Jn.12)

John Henry Newman nous parle de sa propre mission en nous rappelant que ‘notre divin Maître a donné à chacun de nous une tâche spécifique à accomplir, « un service précis » demandé de manière unique et à chaque personne individuellement : « J’ai une mission», écrivait-il, je suis un chaînon, un lien entre des personnes. Il ne m’a pas créé pour rien. Je ferai le bien, j’exécuterai la tâche qu’il m’a confié ; je serai un ange de paix, je prêcherai la vérité à la place où je suis… si j’observe ses commandements et le sers à la place qui est la mienne ». **

A chacun d’aller vers Dieu pour découvrir sa mission auprès de Lui, savoir de Lui comment il peut mieux Le servir selon Ses plans et les dons qu’Il a mis en chacun – tout en se souvenant toutefois que la première sinon l’unique raison d’aller à Dieu est d’abord pour Le louer de tout son cœur, Lui dire ‘MERCI Papa pour Ton Amour – je crois en Toi et en Tes oeuvres à travers Christ Jésus, Ton Fils mon Sauveur, (Jn 5) qui en mourant et ressuscitant m’a comblé de Ton Saint Esprit. En Lui et par Lui j’accomplis ma mission pour le bien de mes frères et l’avènement de Ton Royaume d’Amour sur la Terre. « Loué sois-Tu Très Saint dans les hauteurs et loué sois-Tu dans les profondeurs – Très admirable en toutes Tes paroles – Infaillible en toutes Tes voies. » *** Amen +

A cette louange Le Père ne demeura pas insensible. Se penchant vers la Terre Il lui dit de Sa Belle Voix :

 

« Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes, le Fils de l’homme se déclarera pour lui devant les anges de Dieu. »
 
Luc. 12,8

 

Chers frères et sœurs, chers pèlerins,

En toute Fraternité remercions de tout notre être, cœur corps âme, notre Abba, notre Papa du Ciel qui vient de nouveau à nous par Sa Parole, nous récompenser d’avoir osé parler de Lui, déclarer Son œuvre en ce petit puits qui n’a pas de soucis d’attirer grand monde mais de toucher le cœur du petit qui s’en approche timidement un peu + chaque jour. Aidez-nous à continuer à le faire en nous gardant dans vos prières.

Etre déclaré devant les anges de Dieu est L’Honneur le plus grand qu’un témoin de L’Oeuvre de Dieu sur la Terre puisse recevoir au Ciel ! Car autant qu’il s’active à témoigner de L’Oeuvre de Dieu sur la Terre et ainsi déclare la sainteté de Dieu, les anges de Dieu au Ciel s’activent dans le Ciel à témoigner de sa propre sainteté. Rendons grâce à Dieu pour Sa Parole et aussi celle que Son Saint Esprit a inspiré à Benoit XVI en son homélie pour la béatification de John Henry Newman et qui dit :

« Si des anges avaient été vos prêtres, mes frères, ils n’auraient pas pu souffrir avec vous, avoir de la sympathie pour vous, éprouver de la compassion pour vous, sentir de la tendresse envers vous et se montrer indulgents avec vous, comme nous ; ils n’auraient pas pu être vos modèles et vos guides, et n’auraient pas pu vous amener à sortir de vous-mêmes pour entrer dans une vie nouvelle, comme le peuvent ceux qui viennent du milieu de vous » ****

Autrement dit, les humains doivent s’occuper des humains – les anges du Bon Dieu ne peuvent interférer dans leur mission – Jésus-Christ Fils de Dieu Lui-même a du descendre du Ciel – ‘un peu plus bas que les anges’ – pour ce faire. Mais les anges de Dieu, à travers les yeux du Saint Esprit de Dieu, voient ce que font les humains et ils témoignent de leurs œuvres et de leurs combats pour Lui.

Souvenons-nous chers tous, que nous avons une mission spécifique et individuelle à accomplir, mais un seul et unique combat à mener sur cette terre où le Bon Dieu nous a demandé de fleurir – celui contre Satan, Son Ennemi, qui est le nôtre aussi à cause des souffrances et des misères que nous devons endurer chaque jour sur la Terre. Toutefois en ce combat pour Dieu, nous ne sommes pas seuls. Son Saint Esprit est là pour nous aider.

En frères et sœurs unis en Christ Ressuscité, chargeons-nous donc de ce ‘joug léger’ que nous offre Jésus-Christ Ressuscité (Mt.11). Combattons Satan avec Son aide – en menant à bien chacun de son côté sa propre mission sans s’agiter de tous les côtés, enviant l’autre pour ce qu’il fait, mais en demeurant ‘assis aux pieds de Jésus’, c’est-à-dire : calmes et posés, ‘doux et humbles’ les uns vis-à-vis des autres – fidèles à nous mettre chacun à Son Ecole de sainteté (Mt. 11 :29) – dans la totale confiance que nous serons suffisamment soulagés pour porter au Royaume, beaucoup de fruits. (Jn.15)

Chers tous, en frères et sœurs unis dans L’Amour, combattons L’Ennemi – ramenons à leur place, les enfants du Bon Dieu, ceux qui sont secoués, fortement agités par le vent de l’attachement aux choses peu nécessaires, le vent du matérialisme qui conduit à tant d’égarements, et rendons Lui grâce pour Sa présence pleine d’amour dans les profondeurs de nos cœurs nous aidant à consoler Le Sien qui nous bénis encore aujourd’hui, au nom du Père par Le Fils dans le Saint Esprit.

Amen +

Réf :

Selon quelques extraits de l’homélie de Benoît XVI pour la béatification de John Henry Newman à Birmingham – 19 septembre 2010

*         Sermons paroissiaux, IV, p. 203, Le paradoxe chrétien, Cerf, 1986 –  John Henry Newman

**       Méditations de John Henry Newmansur la doctrine chrétienne, Ad Solem, Genève 2000, pp. 28-29.

***     prière adaptée de celle de John Henry Newman – extrait du ‘songe de Gerontius’

****   Sermon par John Henry Newman – Hommes, non pas Anges : les prêtres de l’Évangile »

 

« Je désire que tu Me consoles – dit-Il. – La froideur des âmes est grande… et combien se précipitent aveuglément vers leur perte ! … Si Je ne trouvais pas d’âmes pour Me consoler et attirer ma Miséricorde, la Justice ne pourrait être contenue….  Mon Amour pour les âmes est si grand que Je Me consume du désir de leur salut. Mais combien se perdent ! Combien aussi attendent que des sacrifices et des souffrances leur obtiennent la grâce de sortir de l’état où elles se trouvent ! … Cependant, J’ai encore beaucoup d’âmes qui sont Miennes et qui M’aiment. Une seule de celles-ci achète le pardon de beaucoup d’autres, ingrates et froides. Je veux que tu t’embrases du désir de Me sauver des âmes, que tu te jettes dans mon Coeur et que tu ne t’occupes plus que de ma Gloire. »

 

Notre Seigneur Jésus-Christ à sœur Josefa

 

« Je n’ai nullement peur des derniers combats, ni des souffrances, si grandes qu’elles soient, de la maladie. Le Bon Dieu m’a toujours secourue ; il m’a aidée et conduite par la main dès ma plus tendre enfance… Je compte sur lui. Je suis assurée qu’il me continuera son secours jusqu’à la fin. »

Sainte Thérèse de L’Enfant Jésus et de la Sainte Face

L’EGLISE SE SOUVIENT

Bienheureux John Henry Newman

Prêtre, fondateur de communauté religieuse, théologien

(1801-1890)

 

« Je désire un laïcat qui ne soit pas arrogant, ni âpre dans son langage, ni prompt à la dispute, mais des personnes qui connaissent leur religion, qui pénètrent en ses profondeurs, qui savent précisément où ils sont, qui savent ce qu’ils ont et ce qu’ils n’ont pas, qui connaissent si bien leur foi qu’ils peuvent en rendre compte, qui connaissent assez leur histoire pour pouvoir la défendre »

(The Present position of Catholics in England, IX, 390).

 lire l’homélie de Benoit XVI pour la béatification de John Henry Newman >>

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.