Le Seigneur est mon Berger

Saint Sacrement du Corps et du Sang du Christ, solennité

 

RÉFLEXION
selon les SAINTES ÉCRITURES pour ce Jour

Livre du Deutéronome 8,2-3.14b-16a.
Première lettre de saint Paul Apôtre aux Corinthiens 10,16-17.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 6,51-58.


Il s’agit aujourd’hui de réfléchir sur ce « Pain descendu du Ciel qui n’est pas comme celui que les pères ont mangé. Eux, ils sont morts ; celui qui mange ce pain vivra éternellement. » Il s’agit de réfléchir sur Jésus-Christ !

Qui a-t-il à réfléchir et à dire de plus sur Celui que nous connaissons,  qui est notre Maître, Seigneur et Sauveur et que nous aimons de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force ? Depuis le temps qu’Il fait partie de notre vie – personnellement je dirai pour être précise, depuis 63 ans, c’est à dire, toute ma vie durant – y-a-t-il encore à dire sur Lui ? Il a été là tout le temps ! C’est donc sur Sa Fidélité que je m’exprimerais aujourd’hui.

En vérité, puisqu’Il a été avec moi depuis toujours, je n’ai, je peux dire, jamais eu faim, ni soif ! Je n’ai jamais manqué de rien, même quand j’étais au plus bas, même quand j’étais mal-aimée, maltraitée par l’humain ! Certes, à cette époque, j’ai cru que je manquais de tout, mais quand j’ai rencontré Le Dieu Fidèle, alors j’ai compris qu’en vérité je n’ai jamais manqué de rien. Le Seigneur est mon Berger, je ne manque de rien, est mon Magnificat à moi ! C’est le tableau que je vais peindre aujourd’hui pour Lui. Je l’appellerai : Le Seigneur retient tous ceux qui tombent, le Seigneur redresse tous ceux qui sont courbés. (Psaume 145:14)

J’entends déjà Maurice qui me dira : « Aujourd’hui c’est Sabbath day! Moi qui pensais que tu allais te reposer ! » Et moi je sais déjà ce que je lui répondrai ! Je lui chanterai mon Magnificat et il comprendra ! Il comprendra que quand je m’enferme à L’Atelier, soit pour peindre ou travailler une croix, je suis entrain d’être nourrie et abreuvée de la manière la plus parfaite qui soit ! Il comprendra que je suis à ces moments précis, en parfaite communion avec L’Esprit de Jésus-Christ ! Il comprendra que je ne manque alors de rien, que je n’ai alors besoin de rien.

Seigneur, tu vois, j’aurai toujours quelque chose à dire sur Toi !

Et Le Seigneur répondit par ce texte que j’ai reçu en ouvrant Le Livre des Saintes Écritures :

«  Le Seigneur m’a abrité à l’ombre de Sa Main. Le SEIGNEUR m’a appelé dès avant ma naissance. J’étais encore dans le ventre de ma mère quand il a dit mon nom. Il a fait de ma parole une épée coupante. Il m’a caché à l’ombre de sa main. Il a fait de moi une flèche bien aiguisée, il m’a abrité dans son sac de flèches. Il m’a dit : « Israël, tu es mon serviteur. Par toi, je montrerai ma gloire. » (Ésaïe 49:1-3)

Que dire de plus chers pèlerins ? Oui, c’est vrai, il y a eu des moments où j’ai été très bas ! J’ai traversé des années de désert – 40 années  pour etre plus précise – où j’ai cru que j’allais mourir, tant j’étais isolée, tant les cœurs s’étaient fermés à ma pauvreté, à ma souffrance, – me jugeant, me maltraitant ! Oui, j’ai été très éprouvée,  mais j’ai tout accepté, par amour du repentir car, malgré les circonstances atténuantes,  j’avais fauté contre Le Commandement, et j’avais besoin de faire pénitence ! J’avais besoin d’apprendre le mal que cela fait de s’égarer, pour ne plus recommencer. Cependant, pendant tout ce temps, je n’ai pas oublié Celui qui finalement, par la force de Son bras, m’a fait sortir de ces déserts et de ces maisons d’esclavage que j’avais prises pour des abris sûrs ! Finalement, grâce à La Fidélité de L’Unique Dieu Vivant, Dieu d’amour et de miséricorde, ceux-là mêmes qui m’avaient jugé et tourné le dos, m’ont vu remonter de ces déserts, appuyée sur le bras de mon Bien-aimé ! Alléluia.

Dieu l’a voulu ainsi. Ce fut Sa Volonté que grâce à l’esclavage, je connaisse la liberté, grâce à la mort, je vive. Et tout cela fait de mon passé, un présent qui finit toujours bien, et je sais que cela va durer pour l’éternité. Comment ne pas Le louer ? Comment ne pas fêter ce Jour où toutes les brebis égarées du Troupeau du Bien-aimé, reviennent au Bercail de La Sainteté, retrouvée, absoutes de leurs égarements ? 

Merci Jésus, mon Christ !

Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche,il me fait reposer. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car Il avec avec moi : Son bâton me guide et me rassure. Il prépare la table pour moi devant mes ennemis ; Il répand le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.