Dieu, je te cherche dès l’aube : mon âme a soif de Toi …
Troisième dimanche de Pâques
- Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 21,14-19.
C’était la troisième fois que Jésus ressuscité d’entre les morts se manifestait à ses disciples. Quand ils eurent mangé, Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes agneaux. » Il lui dit une deuxième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu vraiment ? » Il lui répond : « Oui, Seigneur ! Toi, tu le sais : je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le pasteur de mes brebis. » Il lui dit, pour la troisième fois : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu ? » Pierre fut peiné parce que, la troisième fois, Jésus lui demandait : « M’aimes-tu ? » Il lui répond : « Seigneur, toi, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime. » Jésus lui dit : « Sois le berger de mes brebis. Amen, amen, je te le dis : quand tu étais jeune, tu mettais ta ceinture toi-même pour aller là où tu voulais ; quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller. » Jésus disait cela pour signifier par quel genre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Sur ces mots, il lui dit : « Suis-moi. »
RÉFLEXION
Viens en moi Père des pauvres… Que je dise au monde Ta Volonté et non la mienne.
« quand tu étais jeune… quand tu seras vieux »
Les cheveux qui blanchissent, s’affinent et tombent ; la silhouette qui s’alourdit, le dos qui se courbe, les os qui s’effritent, les dents qui se déchaussent, le sommeil qui devient difficile ; l’estomac qui se fragilise, les genoux qui fléchissent, les yeux qui se voilent, l’ouïe qui baisse… un peu plus chaque jour ! Quoiqu’on en dise, vieillir est une humiliation ! La plus grande reste de devoir tendre les mains et laisser un autre vous mettre la ceinture, pour vous emmener là où vous ne voulez pas aller !
TEMOIGNAGE
Je n’oublierai jamais ce moment où j’ai dû prendre la décision d’envoyer Maman vivre en maison de retraite. J’ai pleuré ! J’ai beaucoup pleuré ! Chaque jour qu’elle a vécu là-bas, j’ai pleuré ! J’ai pleuré pendant 11 ans ! Le jour où elle nous a quittés pour rejoindre Papa au ciel, je n’avais plus de larmes ! Où est la gloire dans tout cela ? Si encore c’était moi qui souffrais ! Mais voir sa mère souffrir, pleurer, se plaindre, se rebeller !
- Non, je n’irai pas en maison de retraite ! Ce n’est pas toi qui décidera de mon sort !
- Mais si, Maman ! Sinon qui ? Et parce que je n’ai plus de choix ! Souviens-toi Maman, comment on me l’a enlevé ce choix, volé, arraché ! Alors que je ne voulais que ton bien ! Aujourd’hui je suis obligée de t’obliger Maman !
Devoir assister au déclin d’un être aussi cher que sa propre mère…, devoir la voir abdiquer, se plier, s’abandonner avec contrainte, perdre à petit feu le sourire, la mémoire, sombrer dans la démence, ne plus dormir, parler, parler, parler, parler nuit et jour, jusqu’à ce que les somnifères fassent leur effet… Où est la gloire dans tout ça ? Où est l’amour?
- En vérité, Ô Ciel, dites le moi …
Et c’est l’Ecclésiaste qui répondit:
« Souviens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais, et qu’approchent les années dont tu diras : « Je ne les aime pas » ; avant que s’obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que reviennent les nuages après la pluie ; au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux ; où les femmes, l’une après l’autre, cessent de moudre, où le jour baisse aux fenêtres ; quand la porte se ferme sur la rue, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau, et quand se taisent les chansons ; lorsqu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin ; l’amandier est en fleurs, la sauterelle s’alourdit, et la câpre ne produit aucun effet ; lorsque l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et que les pleureurs sont déjà au coin de la rue ; avant que le fil d’argent se détache, que la lampe d’or se brise, que la cruche se casse à la fontaine, que la poulie se fende sur le puits ; et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie, à Dieu qui l’a donné. Vanité des vanités, tout est vanité ! Tout bien considéré, crains Dieu et observe ses commandements. Tout est là pour l’homme. Dieu mettra en jugement toutes les actions, tout ce qui est caché, bon ou mauvais.» (12:1-14)
Ô jeunes, dès maintenant, je vous exhorte à la piété, à l’obéissance, à la fidélité à pratiquer les commandements de Dieu révélés, enseignés et accomplis par Jésus-Christ Son Fils. La vie sur Terre est courte et fragile, et la vieillesse et la mort sont inévitables ! Votre seul espoir se trouve dans la Promesse de Vie Éternelle de vos âmes avec votre Père – Celui qui vous a donné La Vie. Préparez-vous donc dès maintenant à Son jugement final qui dictera si vous vivrez ou pas ! Si vous ne l’avez pas encore fait je vous exhorte à répondre à Son Appel : « Suis-moi. »