la foi du martyr

« Viens siéger au milieu de nous et expose-nous ta pensée, car Dieu t’a donné le privilège des anciens. » †(Daniel 13:50)

Martyre de Saint Jean-Baptiste

LECTURES DU JOUR

Livre de Jérémie 1,17-19

« En ces jours-là, la parole du Seigneur me fut adressée : « Toi, mets ta ceinture autour des reins et lève-toi, tu diras contre mon peuple tout ce que je t’ordonnerai. Ne tremble pas devant eux, sinon c’est moi qui te ferai trembler devant eux. Moi, je fais de toi aujourd’hui une ville fortifiée, une colonne de fer, un rempart de bronze, pour faire face à tout le pays, aux rois de Juda et à ses princes, à ses prêtres et à tout le peuple du pays. Ils te combattront, mais ils ne pourront rien contre toi, car je suis avec toi pour te délivrer – oracle du Seigneur. »† »

Psaume 71(70),

« En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours. Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, et sauve-moi. Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver : ma forteresse et mon roc, c’est toi ! Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, mon appui dès ma jeunesse. Toi, mon soutien dès avant ma naissance, tu m’as choisi dès le ventre de ma mère. Ma bouche annonce tout le jour tes actes de justice et de salut ; Mon Dieu, tu m’as instruit dès ma jeunesse, jusqu’à présent, j’ai proclamé tes merveilles.« 

Evangile de Jésus-Christ selon saint Marc 6,17-29.

En ce temps-là, Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Hérodiade en voulait donc à Jean, et elle cherchait à le faire mourir. Mais elle n’y arrivait pas parce que Hérode avait peur de Jean : il savait que c’était un homme juste et saint, et il le protégeait ; quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ; cependant il l’écoutait avec plaisir. Or, une occasion favorable se présenta quand, le jour de son anniversaire, Hérode fit un dîner pour ses dignitaires, pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée. La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa. Elle plut à Hérode et à ses convives. Le roi dit à la jeune fille : « Demande-moi ce que tu veux, et je te le donnerai. » Et il lui fit ce serment : « Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai, même si c’est la moitié de mon royaume. » Elle sortit alors pour dire à sa mère : « Qu’est-ce que je vais demander ? » Hérodiade répondit : « La tête de Jean, celui qui baptise. » Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi, et lui fit cette demande : « Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut vivement contrarié ; mais à cause du serment et des convives, il ne voulut pas lui opposer un refus. Aussitôt il envoya un garde avec l’ordre d’apporter la tête de Jean. Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison. Il apporta la tête sur un plat, la donna à la jeune fille, et la jeune fille la donna à sa mère. Ayant appris cela, les disciples de Jean vinrent prendre son corps et le déposèrent dans un tombeau.


Seigneur donne moi un coeur qui écoute et qui comprend.

L’obéissance et la fidélité de Jean le Baptiste envers la Mission que Dieu lui avait assignée, lui ont coûtées la tête. C’est la première qui tombe avant celles des Apôtres.

Ce crime crapuleux, perpétué à cause de La Vérité qu’il proclamait :« « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère » », a fait de Jean La Baptiste, le premier martyr chrétien.

Être chrétien c’est être serviteur de La Vérité ! Or le monde en général, ne vit pas dans la vérité, et les serviteurs de La Vérité, en paient, sinon la tête, mais certainement les pots cassés.

Hier soir, pendant l’Oraison, Le Seigneur m’a fait grâce de relire encore cette belle déclaration, sans doute parce qu’Il savait déjà le ton qu’allait prendre la réflexion d’aujourd’hui :

« Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai appris de mon Père.  Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais moi, je vous ai choisis, et je vous ai établis, afin que vous alliez, et que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure, afin que ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. »† (Jean 15:16) 

Rendons grâce au Seigneur de nous rappeler encore ce matin, l’essentiel : Vivre dans la vérité, vivre dans la transparence. Ce qui certes n’est pas facile, mais pas impossible non plus si on Le laisse prendre la barre et diriger le bâteau de nos ignorances. Alors mourir martyr au Nom de La Vérité que l’on defend jusqu’au bout, devient plus qu’un honneur que seul le martyr lui-même peut comprendre et accepter avec joie.

Cependant mes amis/es, mourir martyr ne veut pas nécessairement dire se voir être accusé injustement, jeté en prison et mourir décapité ! Il y a une autre façon d’être martyr pour La Vérité, et d’en mourir, et c’est oser vivre dans le monde et au milieu du monde, honnêtement chaque moment – et ce, d’abord envers soi-même ! Certains verraient cela comme une prouesse, voire même un défi que L’Homme Sauveur Lui-même, par l’exemple de vie qu’Il a laissé et Sa belle déclaration, demanderait à Son disciple de relever en Son nom ! Mais ce n’est ni l’un ni l’autre. Une folie alors ? Sans aucun doute, mais une pure folie car elle vient de Dieu : « ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes. » (Corinthiens (1,17-25).

C’est Lui – Dieu Saint des saints, Pur des purs, Parfait des parfaits, Juste des justes, en Jésus-Christ, – qui fait tenir le disciple de la Vérité fermement et jusqu’au bout. Alors, comme son Maître, lui aussi dira : « Je suis La Vérité  » ! Parce qu’avec moi, il y a plus fort que le monde et ses défis à relever à longueur de journées.

Voilà ce que dira avec force et conviction, avec foi, le disciple martyr de la Vérité. Et je sais déjà mes amis/es, et vous avec moi parce que vous êtes mes amis/es, qu’elle sera la récompense de ce disciple décapité : c’est « la couronne de vie » promise à ceux qui, sans crainte de souffrir, vont fidèlement à leur mort avec le sourire, librement et sans contraintes ! (Apocalypse 2:10)

La vie éternelle en échange d’une vie vécue dans la transparence ! Vous me direz que la récompense vaut le martyr ! Et moi je vous dis que le disciple de La Vérité ne court ni pour défier ni pour être récompensé, parce que pour lui y’a rien à relever puisque tout est accompli ; quant à la récompense, il l’a déjà – elle lui fut assurée par Celui qui l’a choisi et établi, et qu’il suit. Sa route est toute tracée, il n’a qu’à suivre tranquillement le cours de l’eau, et nous savons combien elle est pure, combien elle étanche toute soif, combien elle soutient celui qui en boit chaque jour, combien elle réconforte et rassure, combien elle guide paisiblement, combien elle donne la force nécessaire pour aller jusqu’au bout de tout !

Non mes amis/es, ce n’est ni pour le défi, ni pour la récompense, ni pour le martyr, que court le disciple de La Vérité, mais par amour de La Vérité qui habite en lui et lui accorde tout cela dès qu’il en fait la demande.

Il faut connaître personnellement et beaucoup aimer Jésus pour être capable de vivre dans notre monde, et au milieu de notre monde, en homme, en femme, totalement vrai, parce que totalement libre ! Libre dans sa tête, libre dans son corps, libre dans son âme ! Alors, au moment ou le couperet tombe, la tête est déjà tombée – la sentence acceptée, la mort accueillie, l’âme déjà partie et arrivée !

Où est la prouesse ? Où est l’honneur ? Où est le défi ? Où est le martyr ?

« La Vérité vous libèrera » a dit Le Maître, et le disciple y a cru, tout simplement !

Aujourd’hui plusieurs questions se posent à toi ?:

Es-tu prêt, avant de mourir, à te mettre enfin debout pour défendre ta vérité ? D’abord en la regardant en face et admettre combien tu es laid en ce que tu fais de mauvais, et combien tu as besoin de revenir au Beau, avant que celui qui jadis t’admirait, promette ta tête à la beauté trompeuse. Es-tu prêt à changer de vie ? Es-tu prêt à changer ton monde ? Es-tu prêt à changer le monde ?

Ce que tu répondras tu seras donné.

Amen †

Je t’aime Seigneur, ma Joie, ma Force. C’est Toi que mon coeur a cherché. C’est Toi qu’il a trouvé.❤


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